« Les Hommes me paraissent être comme les roses. Pour devenir ce qu’ils sont, donner le meilleur de ce qu’ils portent en eux, ils ont besoin de beaucoup d’attention. (…) Car c’est toujours l’autre qui me rend la possibilité de revivre. Je suis toujours dépendant d’un jardinier qui me regarde et croit en moi. Et nous sommes tous jardiniers de l’autre. »
Je crois en effet beaucoup à la valeur de l’encouragement
Je vous partage cette belle citation de Bertrand Martin (qui fut PDG de différentes sociétés dont New Sulzer Diesel France) et l’optimisme qu’elle porte. Je crois en effet beaucoup à la valeur de l’encouragement, et j’ajoute que pour être puissant celui-ci mérite, au moment où il est donné, d’être déconnecté de tout ce qui pourrait l’atténuer !
Ceci rejoint le beau postulat du psychologue américain W. Schutz auteur de l’approche Elément Humain, selon lequel une personne pour donner le meilleur d’elle-même doit se sentir importante, compétente, et appréciée pour qui elle est.
Derrière ces propos est présente l’idée que toute relation précieuse à nos yeux nécessite d’être nourrie de manière volontaire, avec courage et dans une recherche d’authenticité : oser donner un signe de reconnaissance ou un compliment spécifique, vrai, de manière désintéressée et empreinte de joie … Je dis bien « oser », car ce n’est pas toujours naturel ni culturel avouons le !
L’autre n’est pas toujours prêt à entendre
Mais me direz-vous, vais-je m’épuiser à encourager l’autre, n’est-il pas alors comme un puits sans fond ?
Je crois que si l’encouragement donné répond aux caractéristiques évoquées précédemment, et s’il porte une réelle intention d’atteindre l’autre, alors il nourrira en profondeur l’estime de celui-ci.
Je reconnais toutefois que l’autre n’est pas toujours prêt à entendre. J’en faisais l’expérience en famille dernièrement en invitant mes enfants à s’encourager mutuellement : à quelques minutes d’intervalle, aucun des trois n’a véritablement pris et goûté le compliment reçu, trouvant une bonne raison pour l’écarter ou le minimiser !
Il peut alors être opportun de confronter l’autre en l’invitant à prendre conscience du fait qu’il se retient d’accueillir ce qui est juste et bon pour lui.
Reconnaître notre valeur unique
Compte tenu de cela, faudrait-il tout attendre des autres ? Certes non, même si c’est un risque en effet.
Et si l’hypothèse de W. Schutz selon laquelle nous sommes pleinement responsables de favoriser une image positive de nous-mêmes avait une résonnance pour vous, laquelle serait-elle ?
Le module de Schutz nous invite à une exploration plus profonde sur le « concept de soi », qui fonde notre confiance en nous-mêmes. Contrairement aux idées reçues, nous avons une grande latitude pour nourrir et faire grandir notre estime de nous-même. Pour cela, contacter notre essence, notre identité profonde, nous permet notamment de reconnaître notre valeur unique et de ce fait de pouvoir accepter nos vulnérabilités.
« Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Alors j’ai pu me détendre » (auteur inconnu).
Cette citation vous paraît-elle initier un chemin qui fait sens pour vous ?
Je vous invite à réagir et vous en remercie !
« Connais-toi toi-même », une formule un peu mystérieuse de Socrate me semble-t-il, mais qui traduit bien la difficulté, depuis des siècles, à être soi, à être en accord avec ses aspirations et ses talents profonds.
Question d’autant plus pertinente dans le milieu professionnel tertiaire où la traduction concrête de son action est loin d’être aussi évidente que pour l’artisan qui peut voir et toucher son oeuvre…
Alors, pourquoi ne pas aider l’autre, voire le révêler par des encouragements ?
Les mots peuvent ne pas être toujours des plus adroits. Peu importe pourvu qu’ils soient sincères et qu’ils viennent du coeur ou de cette petite voix intérieure que nous entendons et que nous avons du mal à écouter et à restituer.
Allez je me lance : bravo pour cette réflexion, Valérie ! Cela fait du bien de rappeler ce qui peut sembler évident, mais qui est mis à mal dans le rythme un peu fou de nos sociétés contemporaines. A quand ton prochain article ?
Bien à toi. François